Le lycée

[l'image c'est ton imagination ok?]

Les deux premières heures de cours n'avaient pas été différentes de toutes les dernières. Sixtine vivait dans une routine, à 16ans seulement et c'était bien triste. Là où la routine se brisa ce fut lors de la troisième heure : sa voisine fit son entrée en classe littérature. Elle se présenta à la classe avec autant d'éclat que la veille lorsqu'elle s'était présenté à Sixtine, se qui réconforta la brune qu'elle ne devait vraiment pas devenir son amie pour pas ternir cette éclat.
Lorsque le regard de Mandy s'illumina à la vue de Sixtine, cette dernière ne pu s'empêcher de baisser la tête s'entend des regards se diriger vers elle, curieux.

- Tu ne devrais pas t'asseoir ici, chuchota la Wright à la Evans, en entendant des murmures s'élever de derrière. Elle voulait vraiment que Mandy s'intègre correctement, qu'elle se fasse de bons amis. Elle voulait pas l'attirer dans son puit, elle ne voulait pas que les gens parlent déjà sur elle de manière négative alors qu'elle était au lycée depuis moins de 24heures.

Alors qu'elle venait tout juste de s'asseoir après l'autorisation de la professeur, Sixtine s'adressa à Mandy. Ne pas s'asseoir à côté d'elle ? Au contraire, la seule personne à côté de qui elle avait envie d'être, c'était Sixtine. Quand la brunette entendait les autres parler à voix basse sur sa voisine, ou quand son regard s'arrêtait sur chacune de leur tête, la jeune fille se sentait comme... terrorisée ? Ce n'était pas parce-qu'elle venait d'arriver et qu'elle avait peur de l'idée de ne pas pouvoir s'intégrer. C'était juste qu'elle avait comme une impression de déjà vu. Elle avait cette amère impression de revivre ses quelques dernières années au Mexique, ou, en plus de devoir s'occuper de la maison et d'Aaron, toujours en crise, elle devait supporter sa situation délicate au niveau scolaire. Toujours rejetée, toujours critiquée. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait pour s'attirer les foudres de Dieu, mais, voir que, ici, à Pretty Lake, les gens avaient le même état d'esprit, à critiquer, juger, rabaisser... ça lui faisait mal. Et, le pire dans tout ça, c'était qu'ils s'en prenaient à sa voisine ! Bon, peut-être que Mandy était bizarre, à s'être directement rattachée à elle, mais, elle paraissait si gentille, si douce, si... innocente. Oui ! Elle était sûre que Sixtine était innocente, comme elle, l'avait été ! En tout cas, c'était sûr : Mandy ne traînerait en aucun cas avec d'autres personnes que Sixtine. Les autres avaient un sérieux problème, et ils devraient tous aller se faire soigner. 

En pensant à ça, Mandy serra les poings. Elle était énervée ! Les chuchotements des autres devenaient des cris à ses oreilles, des cris qu'elle devait faire taire. Elle ferma les yeux un instant et respira tranquillement. C'était un nouveau départ, elle ne devait pas faire tout foirer, et, comme lui disait Aaron, elle devait se faire petite, et surtout, ne pas se la jouer Wonder Woman -ce qu'elle adorait faire-. Ils avaient déjà assez de problèmes, alors autant tout faire pour que le vie au lycée soit la plus vivable possible. Mais, si elle restait avec Sixtine, c'était déjà mal parti pour être tranquille et se faire petite, apparemment... Est-ce que ça la dérangeait ? Non. Au contraire, de plus en plus enjouée, Mandy se mit à rayonner, un sourire ambitieux aux lèvres en la regardant. Elle ne quitterait pas Sixtine, parce-que, si quelqu'un était venu à son secours au Mexique, elle aurait certainement mieux vécu la situation. Elle ne pouvait pas l'abandonner, c'était impensable. Alors, Mandy ferait tout ce qu'elle peut pour faire en sorte que la vie de Sixtine, ici, au lycée, parmi ces monstres, soit le plus vivable possible aussi ! Autant faire une pierre deux coups. Seulement, elle n'en dirait rien à la brune.

- Je trouve que, justement, ici, c'est la place parfaite ! lança-t-elle, puis, un peu plus bas, pour que seule Sixtine entende : et puis, j'ai pas envie de me retrouver avec des gens inintéressants. Toi, au moins, je te connais, et même si tu es réservée et que tu caches quelque chose, je sais que tu es quelqu'un de bien, pas comme eux.

Elle lui sourit tendrement, de manière à la rassurer, que tout irait bien pour elle et que, de plus, elle ne pourrait pas lui faire changer d'avis. Sixtine allait devoir faire avec jusqu'à la fin de l'année : Mandy n'allait pas la quitter, à ses risques et périls. Peut-être qu'elle finirait par se sentir de trop, à forcer auprès de Sixtine, et que ce n'était pas forcément le meilleur moyen de se faire une amie, mais... bon, ok, Mandy était comme Aaron, elle n'a jamais été très sociable et, ça mélangé à son caractère, cela rend la chose des plus... hystérique ?

" Je trouve que, justement, ici, c'est la place parfaite ! " cette phrase que prononça Mandy toucha Sixtine plus que ce qu'elle n'aurait pu le penser. Elles n'étaient que des inconnues l'une pour l'autre et pourtant.. Mandy était bien plus gentille que toutes ces personnes que Sixtine avait pu connaitre, ses soit disant amis, ces soit disant camarades avec qui elle avait pu rire. Ils avaient tous retourné leurs vestes, la laissant dans sa misère. Alors oui Sixtine avait mit de la distance entre les gens et elle mais qui avait réellement tenté de rester proche d'elle ? De comprendre son mal être ? De savoir ce qui lui était arrivé ? Ils la traitaient comme une pleurnicharde, disant qu'elle s'était renfermée surement seulement parce que sa mère était partie, chose qui arrivait un peu à tout le monde. Ils l'insultaient, il fallait bien un souffre douleur et elle était devenue parfaite pour ça. C'était fou à quel point l'homme à toujours ce besoin de se sentir supérieur par rapport aux autres, d'où vient il d'ailleurs ce besoin de rabaisser les autres pour se sentir fort ? Et pourquoi fallait il que les humains se suivent ? comme de vulgaires moutons, comme s'ils n'avaient pas leurs propres pensées. TOUT le monde, tous ces lycéens ne pouvaient pas la détester si ? Tous ces lycéens ne lui faisaient pas la misères mais vu que la plupart de ces lycéens, surtout ceux que l'on nomme populaires, le faisaient, alors tous les lycéens la boycottaient.

Sixtine était elle quelqu'un de bien ? Mandy le disait, elle disait qu'elle l'était pas comme les autres. Mais était ce vrai ? Elle ne pensait pas que les autres était forcément mauvais. Peut être ne voulait il pas être à sa place voilà tout. Sixtine n'arrivait pas à s'imaginer que tout le monde pouvait être méchant, c'était impossible, pas un lycée entier quand même ! Alors elle secoua négativement la tête de manière infime, comme pour dire à Mandy qu'elle se trompait. Sixtine était arrivée à la conclusion qu'elle avait du être super méchante pour que le karma soit si mauvais : la fuite de sa mère, son viol, l'alcoolisme de son père. Ca faisait beaucoup, surtout pour une adolescente de 16ans. Alors peut elle n'était elle pas comme les autres mais peut être qu'avant l'avait elle était ?


- Tu ne me connais pas plus que tu les connais eux. L'image qu'ils te renvoient n'est peut être pas qui ils sont vraiment. Tu devrais leur donner une chance, ta scolarité se passerait beaucoup mieux avec eux. Je pense pas que t'ais envie d'être amie avec une fille comme moi, je vais juste t'attirer des ennuis. lui chuchota t'elle de sorte que seule sa nouvelle camarade l'entende.

Lorsqu'elle parlait d'ennuis, elle parlait autant par rapport au lycée qu'à elle même. C'était bien plus facile qu'on le croit d'attirer des gens avec nous dans notre gouffre, et ça putain ça c'était ce que Sixtine redoutait le plus. Elle était plus que touchée par la gentillesse de Mandy, mais elle était obligée de la repousser, elle ne voulait pas faire preuve d'égoïsme en devenant son amie. Et pourtant dieu seul savait à quel point la brune avait besoin d'une personne comme Mandy.